C’est pour moi un honneur et un réel plaisir de prendre part à cette cérémonie de signature de l’accord de partenariat entre la Commission Nationale des Droits de l’Homme et l’Observatoire des Droits de la Femme et de la Fille, tout en rappelant que cet heureux évènement coïncide avec le lancement de notre grande campagne de plaidoyer pour le droit des femmes.
Aussi pour rappel, notre commission organise depuis quelque temps des activités au profit de la promotion des droits des femmes. Des progrès significatifs ont été enregistrés dans la recherche des moyens adéquats sensés contribuer à l’amélioration du statut des femmes et des filles sur la voie de la parité en devoirs et droits avec les hommes au même pied d’égalité.
Certes, de grandes avancées ont été également accomplies au cours du plaidoyer en faveur de la présence participative effective des femmes à tous les niveaux de l’emploi, du salaire égal et de l’accès aux postes de décision, tout au long du parcours professionnel des femmes généralement marqué par le dynamisme, la compétence, l’abnégation et la rigueur au travail.
La commission qui ne cesse d’œuvrer pour plus d’équité aux femmes, d’égalité sociale et économique, plaide sans cesse pour booster leur présence aux hautes sphères de la prise des décisions.
Nous espérons que cet accord de partenariat avec l’Observatoire soutiendra et renforcera cette tendance. Certes, nous savons que les autorités ont entrepris de nombreuses et importantes actions et initiatives en faveur de la promotion et de la protection des femmes.
Nous savons également que la volonté politique réelle est palpable et s’oriente dans cette voie, qui doit interpeller l’ensemble des acteurs en tant que revendication commune et non pas du seul ressort des femmes, car l’intérêt du pays et son développement en dépendent.
C’est ici pour nous l’occasion de dénoncer une vielle injustice qui court depuis toujours, et dont les victimes ne sont autres que les pionnières dans leurs professions, expériences, dévouement, abnégation et compétence en tous les domaines où elles ont exercé et excellé, de la comptabilité à la santé, du journalisme à éducation et aux affaires. Elles sont pour ainsi dire les victimes de la discrimination sur la base du sexe et du genre et sont arbitrairement interdites d’accès aux postes de décision et de hautes responsabilités, qui sont exclusivement et injustement réservés aux hommes.
Ainsi, nous appelons à corriger cette situation injustifiée, ainsi qu’à un plaidoyer en faveur des femmes pour recouvrer leur droit à l’égalité en devoirs et en droits sous le slogan « A compétences égales, chances égales ». Rien ne justifie que les hommes, inférieurs en nombre par rapport aux femmes, monopolisent les emplois et occupent les hautes sphères de la décision, en violation flagrante des statistiques.
Cette disparité dans les emplois entre les deux sexes au sein de tous les secteurs dynamiques, dénonce cette injustice et renforce le devoir de combattre cette inégalité dans l’emploi, et rejeter le critère arbitraire et sexiste du genre. Les femmes doivent atteindre leur autonomisation économique et pouvoir accéder aux postes de décision à égale chance avec les hommes.
La commission nationale des droits de l’homme, qui s’oppose fermement à toute transgression de la religion et ou viol des principes de la loi islamique, récuse avec véhémence toutes les interprétations erronées et sournoises de la religion émises dans le but exclusif d’exclure les femmes, de les marginaliser, de les priver de leurs droits, de déprécier leur statut, d’écorner leur présence quantitative et qualitative dans les nombreux secteurs, et d’occulter le rôle qu’elles jouent pleinement, en parallèle, dans les domaines médiatique, politique, social et économique.
La commission nationale des droits de l’homme élabore un avis détaillé de requêtes et de doléances recueillies auprès de femmes journalistes, médecins, femmes d’affaires, étudiantes, stagiaires et doctorantes. Une fois achevé, le document sera transmis au Gouvernement pour examen, traitement et expectatives.
Enfin la commission nationale des droits de l’homme renouvelle son ardent souhait de voir promulguer au plus vite, la loi sur la violence contre les femmes et les filles, après en avoir extrait tout ce qui contrevient à la chariaa.